La réserve naturelle d’Orti
Situé à la confluence de l’Ourthe occidentale et du Laval, le site d’Orti occupe une vaste dépression humide de près de 18 hectares sur la commune de Sainte-Ode et sera d’ailleurs amenée à s’agrandir. Les épicéas plantés sur le site dès l’après-guerre ont été progressivement exploités après les tempêtes des années 90 et grâce au projet LIFE Loutre. La réouverture du paysage s’est accompagnée d’une réapparition des plantes et animaux typiques des zones humides. On peut notamment y apercevoir la cigogne noire, le castor…


En 2007, la Commune de Sainte-Ode a mis à disposition de la Région wallonne 6,5 hectares de zones marécageuses, comprenant un étang, pour y créer une réserve naturelle. Celle-ci a été officiellement reconnue en 2009 et est gérée par le Cantonnement de Nassogne du Département Nature et Forêt du Service Public de Wallonie.
En son centre, l’étang d’Orti, créé en 1900 pour but d’agrément, a progressivement été laissé à l’abandon. Alimenté par une source permanente, il déverse son trop-plein dans le Laval, affluent de l’Ourthe occidentale. Avec le temps, le niveau d’eau s’est progressivement réduit suite au comblement naturel et à la destruction partielle du moine de l’étang. En 2004, Le Parc naturel a réalisé des travaux de restauration de l’étang : nettoyage de la partie aval, consolidation de la digue, pose d’un nouveau moine et dégagement des berges pour amener de la lumière.
Suite aux achats de terrains réalisés par l’équipe du LIFE Loutre, la réserve d’Orti s’est agrandie en 2011 de 18 ha dont 11,5 ha jouxtent directement la réserve existante. Un sentier didactique réalisé par le LIFE Loutre vous emmène à la découverte de ce site surprenant.
Une grande partie des sites ajoutés à la réserve étaient encore jusqu’il y a peu, plantée en épicéas. Ceux-ci ont été exploités et laissent petit à petit les habitats potentiels reprendre place. Une trentaine de mares ont également été creusées.
Actuellement, peu d’inventaires ont été réalisés, on peut toutefois déjà noter la présence de nombreux oiseaux dont : la cigogne noire (Ciconia nigra), la pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) et la grue cendrée (Grus grus) en arrêt lors de la migration, le cincle plongeur (Cinclus cinclus) voler au ras de l’eau. Au niveau floristique on peut trouver : la laîche blanchâtre (Carex canescens), le rubanier rameux (Sparganium erectum) ou la renouée bistorte (Bistorta officinalis).
Dans le rang des odonates, on relève la présence du Sympetrum sanguineum, Sympetrum danae, Calopteryx virgo, Libellula depressa, Coenagrion puella, on peut également noter la présence du mélitée noirâtre (Melitaea diamina) pour ce qui est des papillons. Quelques espèces communes de batraciens sont également présentes dans les mares de la réserve : grenouille verte (Rana kl. esculenta), grenouille rousse (Rana temporaria), crapaud commun (Bufo bufo), triton alpestre (Triturus alpestris)…
Concernant les mammifères, des traces de blaireaux, hermine et fouine ont été trouvées mais l’hôte le plus emblématique reste cependant le castor bien présent sur le site depuis plusieurs années et nous aurons peut-être un jour le plaisir d’y retrouver la loutre absente depuis une vingtaine d’années.

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